
L’agriculture est sans conteste un pilier fondamental de notre économie et de notre société. Pourtant, en France, le nombre d’exploitations agricoles est en constante diminution. En effet, le recensement réalisé par le ministère de l’Agriculture montre une baisse significative du nombre d’exploitants. Ce phénomène, qui peut sembler anodin, a pourtant des conséquences majeures. Voyons ensemble ce qui se cache derrière ces chiffres.
Une diminution inquiétante du nombre d’exploitations agricoles
L’année dernière, le recensement réalisé par le ministère de l’Agriculture a révélé une baisse significative du nombre d’exploitations agricoles sur notre territoire. Une tendance alarmante qui n’épargne aucun secteur de l’agriculture, qu’il s’agisse d’élevage ou de culture.
Cette baisse du nombre d’exploitations s’accompagne d’une augmentation de leur taille moyenne. En effet, si le nombre d’hectares exploités reste stable, c’est que les exploitations restantes s’étendent pour compenser la disparition de certaines.
Mais pourquoi une telle tendance ? Plusieurs raisons sont avancées. D’une part, l’installation des jeunes agriculteurs est de plus en plus difficile, en raison notamment du coût de l’immobilier rural. D’autre part, la transmission des exploitations pose souvent problème, faute de repreneurs.
Les conséquences sur l’emploi et le renouvellement des générations
La baisse du nombre d’exploitations agricoles a un impact direct sur l’emploi. En effet, les chefs d’exploitation sont moins nombreux, ce qui se traduit par une réduction des opportunités d’emploi dans le secteur. De plus, cette situation freine le renouvellement des générations, car l’installation des jeunes agriculteurs est de plus en plus complexe.
Le monde agricole est en colère, et on le comprend. A l’heure où la souveraineté alimentaire est une préoccupation majeure, il est essentiel de soutenir notre agriculture. La politique d’installation et de transmission doit être repensée pour favoriser l’arrivée de nouvelles générations d’agriculteurs.
Les solutions pour inverser la tendance
Pour inverser cette tendance, il faut agir sur plusieurs leviers. D’abord, une politique volontariste d’installation et de transmission des exploitations est nécessaire. Il faut faciliter l’accès à la propriété pour les jeunes agriculteurs, notamment en révisant à la baisse les droits de succession sur les terres agricoles.
Par ailleurs, le monde agricole doit se moderniser pour attirer de nouveaux exploitants. Le développement de l’agriculture biologique, de l’agroécologie ou encore de l’agriculture urbaine sont autant de pistes à explorer.
Enfin, il est essentiel de valoriser le métier d’agriculteur, souvent décrié et mal compris. Une campagne de communication positive, montrant les agriculteurs comme des acteurs clés de notre alimentation et de notre environnement, pourrait aider à changer les mentalités.
Réflexions sur l’avenir de l’agriculture française
La baisse du nombre d’agriculteurs en France est un phénomène préoccupant. Il est urgent de prendre des mesures pour inverser la tendance et soutenir notre agriculture. Il en va de notre souveraineté alimentaire, de notre environnement, mais aussi de notre patrimoine culturel et paysager.
Car l’agriculture n’est pas qu’une affaire d’économie, c’est aussi une histoire de passion, de respect de la terre et de transmission. Il est essentiel de ne pas perdre cela de vue et de s’engager pour une agriculture durable, respectueuse de l’homme et de la nature.
La baisse du nombre d’agriculteurs n’est pas une fatalité. Avec de la volonté politique, des mesures adaptées et un soutien massif de notre société, nous pouvons renouer avec une agriculture fière et prospère. Car c’est bien là l’enjeu : faire de l’agriculture un métier d’avenir, attractif et valorisé.
En conclusion, comme l’écrit si bien la rédaction de la tribune dans l’un de ses newsletters : « Les crises sont aussi des opportunités de changement ». C’est à nous, aujourd’hui, de transformer cette baisse du nombre d’agriculteurs en une chance pour repenser et réinventer notre agriculture. C’est le défi que nous devons relever pour les générations futures.
Renforcer la résilience par des stratégies territoriales
Au-delà des enjeux d’installation et de transmission déjà évoqués, il est crucial de développer des approches territoriales qui améliorent la résilience des exploitations et la valorisation des productions. La promotion de circuits courts et de la transformation locale permet de retenir une plus grande part de la valeur ajoutée au niveau rural, de créer des emplois non agricoles et de soutenir l’économie des bourgs. Parallèlement, l’introduction de pratiques comme l’agroforesterie et la restauration de la biodiversité favorise les services écosystémiques (pollinisation, régulation hydrique, stockage du carbone) et réduit la vulnérabilité face aux aléas climatiques. La diversification des assolements et la mise en place de systèmes polyculture-élevage contribuent aussi à stabiliser les revenus et à limiter les risques phytosanitaires.
Pour concrétiser ces orientations, il faut renforcer la formation continue des acteurs, encourager les coopératives et les acteurs locaux à investir dans des unités de transformation et des infrastructures rurales, et soutenir des projets d’économie circulaire (réutilisation des coproduits, méthanisation à petite échelle). Des mécanismes d’assurance adaptés et des dispositifs de gestion des risques climatiques complèteront cette stratégie. Ces leviers territoriaux favorisent une agriculture plus autonome, mieux insérée dans les marchés locaux et plus attractive pour les jeunes. Pour approfondir des exemples concrets et des retours d’expérience, voir à lire sur Nos Jardins & Vos Paysages.

